La Biennale Internationale de l’Éducation Nouvelle 2022, organisée à Bruxelles, a tenté de donner la part belle à la culture, à travers des propositions riches et variées. Le groupe « accueil » a voulu mettre en lumière des groupes, des associations, des lieux, des personnes, chacun.e animé.e.s par la passion et l’engagement à « faire culture ». Les activités culturelles organisées ont ainsi offert aux participant.e.s l’occasion de se rencontrer, d’échanger, de débattre, de partager, de prendre du plaisir à découvrir l’Autre, de créer, de vivre l’Éducation Nouvelle dans toutes ses dimensions. Samedi 29 octobre. Jour 1. Pour ce premier soir de Biennale, deux propositions sont offertes aux participant.e.s. D’une part, le concert du Sousa Schleb, un joyeux duo né du désir de proposer un spectacle axé sur l’énergie des spectateurs et le plaisir du partage. Raphael d’Agostino, l’hommeorchestre, joue du cornet et chante en même temps qu’il marque le rythme avec sa batterie ; et Schleb, le géant au sousaphone et à la basse, anime le public avec humour et dynamisme. Un mélange festif, qui emmène le public aux racines du Jazz/Blues New Orleans. Un régal ! D’autre part, la pièce de théâtre « La république des enfants du Docteur Korczak », proposée par la compagnie Le Théâtre du Tiroir et interprétée par le brillant Jean-Luc Bansard. Dans ce spectacle créé en hommage à l’initiateur des premiers droits de l’enfant, Janus Korczak (1878-1942) revient en personne nous conter la vie dans son orphelinat où il a organisé le premier Parlement des enfants et le premier Tribunal où les enfants sont juges. Un spectacle touchant, surprenant et ô combien actuel, au regard des enjeux liés aux droits de l’enfant aujourd’hui.
Dimanche 30 octobre. Jour 2. Aujourd’hui, en après-midi, place aux visites et à la découverte de Bruxelles ! Une quinzaine de propositions sont offertes aux participant.e.s : une balade-découverte au cœur historique de Bruxelles, la rencontre avec l’Autre lieu – R.A.P.A (recherche-Action sur la Psychiatrie
et les Alternatives), une balade entre urbain et nature, la visite du Parlamentarium et du quartier européen, une découverte de l’Art urbain dans le quartier des Marolles, les visites du musée schaerbeekois de la bière ou de la chocolaterie artisanale Vandenhende, le visionnage du film « Futur simple » suivi d’un débat avec Ch. Pepinster, la rencontre avec la CGé mouvement d’Éducation
permanente, une balade au cœur de la vidéosurveillance dans l’espace public bruxellois, la découverte de la Grand-Place et du théâtre de Toone, la visite de l’ACE une école secondaire Freinet, la rencontre avec la compagnie Transe-en-Danse ou encore un jeu de piste sur les pas des sœurs Brontë à Bruxelles.
En un mot : un programme culturellement varié, à l’image de la richesse multiculturelle de Bruxelles. Cette journée se termine au Centre Culturel Jacques Frank à Saint-Gilles pour la projection du film de Florie Berrehar, intitulé « A la Poursuite de mes Rêves » et centré sur l’éducation auto-dirigée et les écoles démocratiques autour du monde. Ce voyage au cœur de 4 récits de vie a suscité intérêt, réflexions et vifs débats au sein du public présent.
Lundi 31 octobre. Jour 3. Le groupe vocal « C’est des Canailles ! » nous fait le plaisir d’être présent. Eux qui ont décidé de mettre leurs voix en musique pour faire résonner les résistances d’hier, les combats d’aujourd’hui et la mémoire de demain, ont mis le feu à la Biennale ! Ce collectif débordant d’enthousiasme et de joie a emmené le public dans un répertoire engagé de luttes et d’indignations, le
tout avec humour, dérision et émotion. Ce temps de chants partagés, entonnés collectivement dans l’entrain et l’allégresse : quel moment fédérateur !
La soirée s’est poursuivie avec le concert de « Opus 1,61 », un groupe ethno jazz roumain, qui s’inspire du folklore roumain, mêlé à diverses influences orientales, slaves et tziganes. Pour l’occasion, Opus 1, 61 a invité un musicien burkinabé, Zouratie Koné, artisan d’instruments traditionnels, ainsi que Magali Revest, du collectif Zootrope, pour une performance danse et théâtre. Le tout a offert au public un spectacle poétique, inspiré et inspirant.
Enfin, le groupe folk « J’en rafolk » a animé la fin de cette dernière soirée, dans une ambiance festive et haute en couleurs. Les participant.e.s ont dansé et enchaîné, tour à tour, des airs celtiques entrainants, des andros bretons, des valses, des mazurkas, des scottishs… Grâce à une animation très didactique et des musiciens compétents, chacun.e, néophyte ou pas, a pu profiter pleinement de ce moment de plaisirs partagés et de … convergence(s) !