Convergence(s) pour l’Education Nouvelle ambitions et perspectives 2023/2024
En appui sur les conclusions présentées lors de la clôture de la Biennale 2022, le Comité de Pilotage a élaboré un projet de travail pour les deux ans à venir. Ce projet précise les ambitions pour Convergence(s) tout en fixant un plan de travail opérationnel déjà engagé. La dynamique vers la prochaine Biennale en 2024 est engagée !
Ce document, adressé aux organisations qui ont témoigné de leur intérêt à rejoindre la dynamique de Convergence(s) pour l’Éducation Nouvelle, a été élaboré lors de la réunion de bilan de la Biennale 2022 du COPIL actuel. Il comprend deux parties :
- Des éléments de perspectives pour la Biennale 2024. La préparation de la Biennale débutera dès 2023 afin de pouvoir mobiliser les groupes « locaux » de Convergence(s) dans cette phase de préparation.
- Une clarification des modes de fonctionnement et les perspectives de travail de Convergence(s).
Les différents éléments contenus dans ce document sont des perspectives, des projets. Leur réussite dépend en grande partie des engagements, des mobilisations de toutes et de tous.
LA BIENNALE 2024
La Biennale Internationale de l’Éducation Nouvelle fait partie intégrante du projet politique de Convergence(s) pour l’Éducation Nouvelle et devient l’évènement marquant, le grand rendez-vous des organisations membres.
Nous envisageons une Biennale qui s’articulerait autour de 4 axes :
- Une Biennale qui permette de mieux diffuser les idées et les pratiques de l'Éducation Nouvelle afin de sortir de l'entre-soi. Pour cela nous proposons d’identifier 3 ou 4 enjeux majeurs, mis au travail dès 2023 au sein des organisations membres de Convergences afin que les échanges lors de la Biennale s’appuient sur les travaux permettant in fine la production d’une communication externe (en fin de Biennale). Nous évoquons par exemple : i. Éducation Nouvelle et échec scolaire socialement marqué
ii. Éducation populaire, éducation globale
iii. Privatisation, marchandisation
iv. Les réponses de l’Éducation Nouvelle au défi écologique - Une mise en débat, pouvant également débuter dès 2023 entre les organisations des Convergence(s) locales, qui permette d’identifier jusqu'où vont les consensus entre mouvements, sur quels points existe-t-il des désaccords et/ou des tensions, quelles sont nos « indignations » ?
- Un renforcement de la dimension internationale en proposant des échanges pour mieux comprendre
comment se construisent les débats, les tensions selon les pays : Montessori, Freinet, Korczak, … ne sont pas appréhendés de la même façon suivant que l’on est en Italie, en France, en Pologne, au Sénégal, au Québec, etc - Le passage des « ateliers de témoignage de pratiques » aux « rencontres avec » (terme provisoire) afin de
clarifier ce qui est présenté tout en élargissant le spectre des possibles. Il s’agira en outre d’entendre la
demande des participants souhaitant des relations accrues avec les chercheurs : mouvements pédagogiques et chercheurs : mieux se connaître et travailler ensemble. Pour cela nous envisageons 4 catégories de « rencontres avec » : présentation de pratiques – échange de pratiques – expérimentation de pratiques – présentation de recherches diverses en insistant sur le « comment sont construits les résultats de la recherche ».
Nous avons par ailleurs réaffirmé que le Manifeste est, doit être, un élément vivant. Au-delà des travaux
d’appropriation qui peuvent s’engager ici ou là, peuvent aussi s’enclencher des travaux d’écriture pour compléter, enrichir, donner des exemples concrets de mise en pratique ... La biennale pourrait alors devenir l’un de ces lieux.
D’un point de vue organisationnel :
- La Biennale pourrait s’étaler sur 4 jours au lieu de 3. Il ne s’agira pas d’ajouter du contenu mais d’aérer la
grille pour répondre à la question du « temps pour soi ». Cette hypothèse devra être viable sur le plan
économique. - Les animateur∙trice∙s seront convié∙e∙s la veille pour avoir un temps de préparation collectif en sus de ceux
qui auront pu se dérouler à distance durant l’année. Il n’y aura plus de cumul des responsabilités. - Les groupes de référence et la dimension « carte blanche » permettant l’émergence de propositions
venant des participant∙e∙s seront maintenus. - Les « rencontres avec » seront présentées sur le site et reprises sur le document remis aux participants à
l’accueil. Les inscriptions se feront sur place par affichage.
Huit décisions en marge des réflexions précédentes
- Nous redisons l’importance du travail à faire sur le glossaire, le dictionnaire.
- Nous retenons la proposition de Catherine HURTIG (ICEM) portant sur un travail de réflexion/formation
autour de l’animation des débats, des modalités de mise en débat. - Une cartographie de la présence des organisations membres (par pays, par régions, ...) va être réalisée. La FICEMEA, qui a déjà réalisé un travail de ce type, coordonne ce dossier.
- Les retours des débats écrits par les équipes d’animation, complétés par une introduction par le groupe
débats du COPIL sont centralisés sur un CLOUD : Lien du cloud - Une lettre info « bilan » sera éditée dans le courant du mois de janvier et adressée le 10 février à l’ensemble des participant∙e∙s : bilan chiffré, statistiques des réseaux sociaux et du site, grille de la Biennale, dimension rappel historique, lien vers le site internet, bilan des activités culturelles, les perspectives 2024.
- La prochaine Biennale 2024 aura lieu en France (Nantes, Lille, …), celle de 2026 en Roumanie ou hors Europe (Tunisie). Nous décidons de stabiliser cette alternance : 2028 en France, 2030 ailleurs ….
- Le travail sur le Fleuve va être prolongé : accueillir sur le Fleuve les organisations qui rejoignent
Convergence(s). La présentation actuelle sera allégée pour conserver un document lisible pouvant servir
dans les relations extérieures. - Le Site Internet https://convergences-educnouv.org/ va être rénové avant l’été 2023.
Convergence(s) pour l’Éducation Nouvelle
Préalable
Nous conservons le principe d’une dynamique internationale non « formelle », celle d’un collectif affinitaire qui n’est pas structuré en association, fédération, …. Les membre de Convergence(s) pour l’Éducation Nouvelle, partagent les mêmes valeurs de référence (Éducation Nouvelle, éducation active), les enjeux évoqués dans le Manifeste et le projet politique global de Convergences (voir ci-après). Ceci constitue le socle commun, non négociable, dont l’acceptation est le préalable à toute demande d’appartenance.
Fonctionnement
Il est constitué un Collectif d’Animation qui réunit deux fois par an l’ensemble des membres de Convergence(s). La première réunion de ce Collectif d’Animation aura lieu en mars 2023. Ce collectif accueille un ou deux membres par organisation et travaille principalement à distance pour favoriser la participation du plus grand nombre (dimension internationale). Il décide sur la base du consensus mais peut procéder par vote en cas de nécessité (majorité des 2/3 présents). Pour la conduite « au quotidien », nous maintenons un Comité de Pilotage comprenant les membres fondateurs et deux organisations volontaires, intéressées. Par ailleurs, il sera établi un code de déontologie de la communication. Nous testons ce fonctionnement jusqu’à la prochaine Biennale (2024). Un bilan sera réalisé à l’issue de la Biennale pour envisager d’éventuelles modifications, évolutions etc.
Appartenir à Convergence(s)
Entrée En appui sur le socle commun, une organisation peut déclarer son souhait de rejoindre Convergence(s). Une petite délégation (2 ou 3 personnes) du Collectif d’Animation de Convergence(s) va alors à la rencontre de
l’organisation : mieux connaître l’organisation (valeurs, projet, pratiques), comprendre le « pourquoi intégrer
Convergence(s)», envisager les modalités et les objets sur lesquels l’organisation envisage de s’impliquer, s’assurer de la compréhension de ce qu’est Convergence(s), des enjeux qui sont portés et des responsabilités que cela implique. C’est ensuite au Collectif d’Animation qu’il appartiendra de formaliser l’entrée de l’organisation dans la dynamique de Convergence(s). La décision sera prise sur la seule base du consensus (unanimité). Sortie Une organisation peut quitter Convergence(s) quand elle le souhaite. Par ailleurs, en cas de désaccord ou de difficultés récurrentes, le Collectif d’Animation peut aussi décider de rencontrer (petite délégation de 2 ou 3 personnes) une organisation afin d’envisager sa sortie de Convergence(s). La décision finale sera prise en Collectif d’Animation sur la base du consensus ou d’un vote à la majorité des2/3 présents.
Cas particulier des 18 organisations entrées depuis Calais. Nous proposons une rencontre (visio) entre le COPIL actuel (2 membres) et des représentants de l’organisation permettant de présenter le projet décrit ci-après : mieux se connaître, voir quels engagements de travail etc. Ces rendez-vous seront organisés dans le premier trimestre 2023.
Economie
Les seuls enjeux économiques sont liés aujourd’hui aux Biennales. Convergence(s) n’a pas de budget et il n’y a pas d’adhésion payante pour entrer dans Convergence(s). Appartenir à Convergence(s), suppose cependant de se placer en co-responsabilité dans le montage budgétaire des Biennales. Une participation, à la hauteur des moyens de chacun, est sollicitée (actuellement de 0 à 1500€ suivant les membres, à quoi il faut ajouter une aide en ressources humaines ou matérielles telle la mise à disposition de salles pour le copil, etc.) Elle a permis d’avoir un résultat à l’équilibre pour les Biennales de Bruxelles. Être dans Convergence(s) suppose donc d’accepter le principe de ces contributions adaptées et d’assumer, avec l’ensemble des membres, l’économie générée par la mise en place des Biennales (gestion d’un excédent, gestion d’un déficit). Par ailleurs, il appartiendra au Collectif d’Animation de conduire un travail de recherche de financements pour Convergence(s) et/ou pour la Biennale.
Nous avons ensuite travaillé à partir du document reprenant les conclusions du débat n°20, présentées par Enrico BOTTERO et Olivia GAULT en conclusion de la Biennale
1) Construire un récit désirable
Nos pédagogies ne sont pas connues, pas reconnues. Nous avons besoin de construire les moyens de cette
(re)connaissance. Il nous faut affirmer une parole politique, dans nos pays respectifs, en Europe et dans le monde et définir de nouvelles modalités de coordination de cette parole.
- Élaborer notre (au sens de Convergence(s) pour l’Éducation Nouvelle) projet politique, un projet qui
affirme nos valeurs, nos références, qui dise nos ambitions, qui situe nos relations avec les institutions.
Au-delà du projet, nous devons travailler sur les conditions de sa mise en œuvre, définir nos priorités et
élaborer des pistes stratégiques. - Un projet fort qui parle de lutte contre le fascisme et toute forme d’autoritarisme ou de totalitarisme,
de solidarités, de paix, d’engagement volontaire et qui affirme la dimension internationale de ces
luttes. - Parmi les enjeux identifiés, figure celui des communs numériques. Il a été identifié quand nous parlions
de la circulation de l’information (Zourit) mais aussi comme l’un des enjeux politiques majeurs
d’aujourd’hui quand nous parlions de la citoyenneté, du pouvoir d’agir et des plates formes
numériques.
2) Nous militons pour une approche globale de l’Éducation qui « lutte contre la barbarie »