Adolphe Ferrière
Adolphe Ferrière (1879 - 1960) est un pédagogue suisse, il est l’un des fondateurs du mouvement de l’Éducation nouvelle. Penseur et homme d’action, Ferrière a toujours répugné à cette appellation de "pédagogue" qu’il trouve étriquée et boutiquière.
L'ambition de réinventer l'école
Homme d’initiatives, sûr du bien-fondé de son entreprise et des orientations qu’il adopte, désireux d’apporter sa marque dans l’œuvre de l’éducation, c’est un propagandiste infatigable d’une idée généreuse de l’enfance active. Il a l’ambition de réinventer l’école.
Les « Trente points qui font une école nouvelle »
Il a rédigé les « Trente points qui font une école nouvelle » qui relient les écoles nouvelles entre elles. Ils sont développés dans 5 catégories : l’organisation humaine et spatiale, la vie physique, la vie intellectuelle et l’organisation des études.
De l'anarchie à l'ordre
Ferrière a toujours fait l’éloge de l’intuition de l’homme d’action et il a toujours
revendiqué d’avoir été un praticien. Le progressisme est la marque de sa pensée. La "loi du progrès" demeure, tout au long de son entreprise intellectuelle, une référence constante.
« il faut laisser aller (c'est-à-dire, en réalité, conduire) les enfants de l'anarchie à l'ordre, en leur faisant désirer ce dernier. Les contraintes que son absence impose seront plus déterminantes pour mener à l'autonomie, que l'organisation prématurée et autoritaire du groupe par les éducateurs. »
« Il faut laisser aller (c'est-à-dire, en réalité, conduire) les enfants de l'anarchie à l'ordre, en leur faisant désirer ce dernier. Les contraintes que son absence impose seront plus déterminantes pour mener à l'autonomie, que l'organisation prématurée et autoritaire du groupe par les éducateurs. »
L'initiative aux enfants
Ferrière souhaite rompre avec les programmes scolaires imposés, il table sur l'ingéniosité des enseignant·es pour susciter l'activité spontanée des élèves et les amener, comme il a tenté lui-même de le faire à Bex, à construire leur propre programme de travail. Il n'y a pas de classe, il n'y a pas de "leçons". Son scénario met en scène un groupe d'enfants qui se prend totalement en charge, du lever au coucher. véritable laboratoire de la "pratique de l'école active
Bien sûr, cette occasion, l'enseignant·e peut évidemment la provoquer ou la solliciter un peu... . Mais l'initiative revient aux enfants.
Le but de l’éducation n’est autre que d’aider l’enfant à développer et déployer ses potentialités. C’est une éducation à la liberté pour la liberté.