Édouard Claparède
Édouard Claparède (1873-1940), médecin et psychologue suisse (Genève) considère l’enfant comme un être vivant et l’éducation comme la vie, il parle donc de dynamique d’adaptation.
Le reflet d'une époque
Les idées « progressistes » de Claparède, fondements de l’Éducation nouvelle, sont le reflet de son époque : une confiance dans la science qui, soutenue par la morale, permettrait à l’homme d’échapper à la barbarie.
« Il n’y a pas d’intelligence sans recherche »
Il élabore une théorie pédagogique centrée sur l’intérêt de l’enfant, compris moins comme l’intérêt que l’enfant porte à quelque chose que comme ce que l’enfant à intérêt à faire. L’intérêt ne se résumant pas à l’intéressant.
Une théorie de l'adaptation
Ses idées sont marquées par le concept de fonction adaptative issu de ses préoccupations biologiques appliquées à la vie mentale. Claparède montre que l’intelligence est une fonction active d’adaptation aux situations nouvelles. Face à une situation inconnue le sujet procède à des tâtonnements qui l’orientent dans la recherche d’hypothèses à vérifier. Il aura le souci constant de conformer la pédagogie aux idéaux qu’on propage à l’institut des sciences de l’éducation et d’en faire un véritable « atelier » où théorie et pratique puissent opérer leur problématique jonction.
« L’intelligence est la capacité de résoudre des problèmes nouveaux. »
Dès 1911, Claparède pose les bases d’une pensée de l’éducation qui, jusqu’à la fin, se présenterait comme la mise en œuvre d’une anthropologie biologiste et fonctionnaliste. Et la seule ressource de l’éducation, c’est bien de coïncider avec ce fonctionnement, de ne faire plus qu’un avec lui, de devenir alors, au lieu de cette surcharge artificielle, pesante et inefficace qu’elle constitue pour des milliers d’enfants, l’expression naturelle de leur activité et de leur développement. Il voit l’école comme « un régime contre nature, écraseur de vie ».
« Que la pédagogie doive reposer sur la connaissance de l’enfant comme l’horticulture sur la connaissance des plantes, c’est là une vérité qui semble élémentaire »