Francine Best

Elle rappelle que le concept même d'apprentissage est apparu dans le champ de la pédagogie à partir des thèses de l'Éducation nouvelle. « Centrer l'éducation sur l'enfant, sur le jeune en situation d'apprendre et de se construire, est le projet de l'Éducation nouvelle ». Celle-ci rompt totalement avec cette thèse de " l’enfance, mauvais cap à passer". Elle voue sa carrière professionnelle et ses engagements militants à la promotion d’une éducation émancipatrice des enfants et adolescent·es, par une pédagogie de l’éveil autour de leurs droits et de leur citoyenneté qu’elle déploiera au niveau national dans ses responsabilités aux Centres d’entraînement aux méthodes d’éducation active (Ceméa) et à la Jeunesse en plein air (JPA).

Elle insiste sur l’importance de l’activité, qui suscitée par le milieu et par un·e éducateur·trice est une réponse à un besoin fondamental de l’enfant, à son besoin d’agir sur le monde, de se mouvoir, de produire des effets sur la réalité, qu’elle soit celle des objets ou celle des personnes (adultes ou enfants) qui l’entourent.

Enfin elle observe que l'Éducation nouvelle, qui se veut globale parce que toute personne est une globalité, a toujours mis en avant le rôle de l’expérience personnelle dans les apprentissages y compris les plus abstraits, les plus conceptuels. Elle ajoute que le milieu est l’agent de l’éducation.